Category : Parole d’adhérent.e

Parole d’adhérente : Delphine Derouet “l’occasion de mettre l’accent sur la communication interne”

En cette période de confinement, l’APCOM souhaite donner la parole à ses membres pour qu’ils partagent leurs pratiques de communicant.e, leur nouvelle organisation et les impacts sur leur activité et sur le secteur de la communication. Rencontre avec Delphine Derouet, chargée de projets communication au sein du groupe familial Fidel Fillaud, un distributeur d’emballages (flacons, jerricans, seaux…) qui emploie 150 personnes, réparties sur 6 sites différents.

Nous sommes en confinement depuis plusieurs jours, quelles sont les conséquences sur votre activité professionnelle ?
Depuis le 17 mars dernier je suis en télétravail (et en support de ‘collège à la maison’ !). Les 2 premières semaines ont été très intenses et depuis l’activité se maintient. En effet, si certains projets en cours sont ajournés (participation salon, événement interne, rédaction d’articles pour le web…) d’autres émergent afin de mieux coller aux attentes du moment.

Comment cela-t-il modifié votre façon de travailler ?
En règle générale, une grosse partie de mon temps est consacré à la communication externe. Et bien que celle-ci reste indispensable en ‘période de crise’, j’ai pensé que c’était l’occasion où jamais de mettre aussi l’accent sur la communication interne (malheureusement souvent reléguée au second plan par manque de temps).
C’est pourquoi j’ai dédié la quasi-totalité des 2 premières semaines de mon confinement professionnel à la mise en place d’une rubrique spéciale sur notre site Intranet. Sa vocation : rappeler les consignes actuelles, informer régulièrement sur la situation, transmettre les messages d’encouragement du PDG et permettre aux salariés de partager des photos ou de mettre en avant les initiatives solidaires de clients. Son but : garder le lien, maintenir la motivation et démontrer l’intérêt de notre Intranet !

Côté communication externe, nous avons ajusté le discours avec pour mot d’ordre : pas de communication produit pure. Nous nous concentrons principalement sur l’envoi d’emailing clients empathiques, informatifs et rassurants et sur la présence LinkedIn avec des posts dans lesquels notre activité et nos produits sont évoqués ‘en filigrane’.

Enfin, avez-vous une bonne nouvelle, un coup de cœur, une lecture,… à partager ?
La période actuelle se révèle être une belle vitrine pour ma fonction, et ça c’est plutôt une bonne nouvelle ! J’ai le sentiment que beaucoup de monde dans l’entreprise comprend mieux l’utilité, voire l’importance de la communication en interne, comme en externe.

Enfin un coup de cœur (encore et toujours) pour les comédiens et comédiennes de l’association Le Rire Médecin : en ce moment, les clowns n’ont plus physiquement accès à l’hôpital mais ils parviennent malgré tout à ‘s’incruster’ dans les services pédiatriques grâce à la ‘magie’ du digital…

Parole d’adhérent : Olivier Pohardy “Les étudiants ont besoin des pros”

En cette période de confinement, l’APCOM souhaite donner la parole à ses membres pour qu’ils partagent leurs pratiques de communicant.e, leur nouvelle organisation et les impacts sur leur activité et plus largement sur le secteur de la communication. Rencontre avec Olivier Pohardy, administrateur de l’APCOM et responsable de spécialisation à Audencia SciencesCom.

Nous sommes en confinement depuis plusieurs semaines, quelles sont les conséquences sur votre activité professionnelle ?

Notre bâtiment, le Mediacampus, est vide d’étudiants, de profs et d’intervenants, de personnels administratifs et de visiteurs. Mais tout le monde bosse de chez lui ! Nous avons passé quasiment tous les enseignements en distanciel en une semaine. C’est une sorte d’exploit… L’une de nos principales préoccupations aujourd’hui, ce sont les suspensions et arrêts de stage. Ou encore le télétravail, utile pour des pros mais pas pleinement satisfaisant pour les étudiants qui doivent découvrir l’entreprise, la complexité de sa culture, ses pratiques professionnelles… Expérimenter les méthodes et outils sur le terrain est indispensable. Malgré les difficultés économiques, les entreprises devront dès que possible poursuivre leur investissement dans la formation des jeunes et ouvrir à nouveau leur porte.

 

Selon vous, quels seront les impacts de cette crise sur nos métiers et le secteur de la communication ?

Nos contacts permanents avec de nombreux professionnels montrent évidemment un fort impact sur les activités de communication. A court terme, et au niveau des agences, le coup est dur pour beaucoup d’activités, notamment l’événementiel. D’autres, centrés sur le conseil et maîtrisant bien les questions de communication de crise, sont au contraire très sollicitées. Au niveau des services de communication, les responsables de communication sont au front auprès des directions. A moyen terme, il serait hasardeux d’être péremptoire. Contrairement aux crises du passé qui ont été particulièrement durs pour les activités de communication, celle-ci est dure… pour toutes les fonctions de l’entreprise ! La communication s’est professionnalisée. Elle est de moins en moins cosmétique. La gestion des tuyaux et supports numériques, si importante aujourd’hui, est, pour une part, affaire de communicants et de pros des contenus. Par ailleurs, des thématiques lourdes comme la RSE impliquent des prises de positions de la part des entreprises. Ainsi, à terme, nos activités restent très porteuses… à condition, toutefois, d’être créatif, agile et réactif, à condition d’être ouvert aux évolutions de la société, à condition d’être à l’écoute de nos parties-prenantes… Et à condition de recruter des jeunes diplômés en communication bien formés !

Pour finir sur une note plus légère, avez-vous un coup de cœur à partager ?

Le coup de cœur du moment :  j’ai la grande chance d’avoir un jardin. Quand, lassé du télétravail, des notifications incessantes, des réunions à distance, quand, rincé de manœuvrer dans les arborescences des applications de construction de cours en ligne, alors je regarde par ma fenêtre et je contemple les loopings d’un couple de pinsons dans le cerisier, poursuivi à l’occasion par une équipe de mésanges charbonnières. Agilité, réactivité (comme le communicant), élégance, beauté (comme le communicant : euh… pas forcément). Bref, cinq minutes de petits oiseaux et je peux repartir télétravailler. Ça va mieux.

Parole d’adhérente : Laurence Clamageran “Un travail inédit face à une crise inédite”

En cette période de confinement, l’APCOM souhaite donner la parole à ses adhérents pour qu’ils partagent leurs pratiques de communicant.e, leur nouvelle organisation et les impacts sur leur activité et plus largement sur le secteur de la communication. Rencontre avec Laurence Clamageran, chargée de communication au sein d’une entreprise qui agit pour la prévention et la santé et sécurité au travail dans les industries extractives.

Comment s’organise votre activité durant le confinement ?

Je suis en télétravail et j’ai du adapter mon rythme en fonction des besoins. Le secteur d’activité de mon entreprise nous impose d’être présent face à cette crise sanitaire pour répondre en matière de prévention à nos clients et leur apporter des outils de communication applicables tout de suite. Un travail inédit face à une crise inédite.

Le télétravail demande une rigueur plus importante. Il a le travers d’avoir du mal à décrocher de ses mails et autres infos pro. L’espace temps s’est arrêté, quel jour sommes nous, quelle heure est-il,….

 

Selon vous, quels seront les impacts de cette crise sur nos métiers et le secteur de la communication ?

Le premier est la force de notre action et notre réaction pour informer, rassurer, apporter des solutions . Demain nous devrons communiquer encore plus, plus vite, plus clairement et plus largement.

 

Enfin, avez-vous une bonne nouvelle, un coup de cœur à partager ?

La solidarité et l’engagement de nos entreprises françaises … un coup de cœur pour tous ceux qui ont su agir et réagir pour apporter des solutions (les parfumeurs, décathlon, …).

Parole d’adhérente : Valérie Guitet “Cette période recentre nos efforts sur les projets solides qui ont du sens.”

En cette période de confinement, l’APCOM souhaite donner la parole à ses adhérents pour qu’ils partagent leurs pratiques de communicant.e, leur nouvelle organisation et les impacts sur leur activité et plus largement sur le secteur de la communication. Rencontre avec notre adhérente Valérie Guitet, qui dans le cadre de l’opération nationale “Mois Sans Tabac” organisée par Santé Publique France, accompagne l’Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire dans le déploiement de cette campagne de marketing social sur notre région depuis 2016.

Comment se déroule votre activité professionnelle durant le confinement ?
Si cela est possible, les salariés.ées de l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA) sont en télétravail à la maison. Nous sommes 1 600 professionnels.elles dont 1 300 soignants.es.

Comment cela-t-il modifié votre façon de travailler ?
Je maintiens des relations fortes avec ceux qui travaillent sur nos dossiers, que ce soit sur notre plateforme interne collaborative pour mes collègues ou sur des espaces partagés dédiés à la gestion de projet pour tous nos partenaires.

Selon vous, quels seront les impacts de cette crise sur nos métiers et le secteur de la communication ?
Cette période recentre nos efforts sur les projets solides qui ont du sens.

Enfin, avez-vous un coup de cœur à partager ?
Pour aborder le sujet de la résilience, quoi de plus percutant que le premier roman d’Adeline Dieudonné, La Vraie Vie (éditions L’Iconoclaste). Née en 1982, elle fut lauréate du Grand prix du concours de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour sa nouvelle Amarula.

Parole d’adhérent : Baptiste Orinel “On voit que la communication pendant cette crise est un maillon essentiel”

En cette période de confinement, l’APCOM souhaite donner la parole à ses adhérents pour qu’ils partagent leurs pratiques de communicant.e, leur nouvelle organisation et les impacts sur leur activité et plus largement sur le secteur de la communication. Rencontre avec Baptiste Orinel, arrivé à Nantes depuis quelques mois en charge de la communication externe de GRDF (distribution de gaz naturel en France) pour les Pays de la Loire.

Comment se passe votre activité professionnelle depuis le confinement ?
Vraisemblablement, cette année, le mois de septembre aura 52 jours… de nombreux événements et projets ont été décalés sur le deuxième semestre. Des campagnes médias sont également suspendues pour le moment. Même si techniquement ça a été assez facile de se retrouver en télétravail, le plus important est de ne pas perdre le lien et récupérer les bonnes informations. Il faut rester en veille et en alerte sur tous les sujets pertinents pour notre activité.

Quels avantages tirez-vous de cette nouvelle organisation ?
Ne pas être réuni avec mes collègues au même endroit est un vrai challenge. Aussi performants que soient nos outils de messagerie, de collaboration ( Yammer, Office 365), de visioconférence (Skype) ceux-ci procurent une expérience différente de ce qui se passe autour d’échanges et de rencontres sur le terrain. Ces outils sont déjà bien intégrés dans l’entreprise depuis des années, mais ont rarement remplacé les échanges physiques. Il faut apprendre à travailler autrement. Cela me donne l’opportunité et le temps d’approfondir des dossiers de fond et de préparer la rédaction de fiches thématiques et de notes de cadrage. Par ailleurs, la direction de la communication de GRDF a lancé une webradio pour garder le lien avec ses équipes sur le terrain.

Selon vous, quels seront les impacts de cette crise sur nos métiers et le secteur de la communication ?
Bien qu’il paraît encore flou et incertain, l’après-Covid-19 sera évidemment crucial. La communication aura un rôle important à jouer et pas seulement dans la promotion des produits ou les enjeux économiques des grandes entreprises. On voit que la communication pendant cette crise est un maillon essentiel : les réseaux sociaux, la TV, WhatsApp….
La communication sera renforcée, elle devra permettre de créer du lien, de faire vivre des expériences, faire émerger les belles initiatives et mettre les clients au cœur des intérêts des marques. Il est fondamental de donner du sens aux prises de parole. Cette crise aura redistribuée pas mal de cartes dans de très nombreux domaines et notamment celui de la communication et de la volonté d’aller à l’essentiel

Enfin, avez-vous un coup de cœur ou une lecture à partager ?
Lire ou relire Michel Houellebecq et découvrir l’appli de radio France avec les podcasts d’Affaires sensibles, France culture.

Parole d’adhérent : Jordi Soudé “La ligne éditoriale de Com&Médias a été totalement transformée”

En cette période de confinement, l’APCOM souhaite donner la parole à ses membres pour qu’ils partagent leurs pratiques de communicant.e, leur nouvelle organisation et les impacts sur leur activité. Rencontre avec Jordi Soudé, journaliste et rédacteur en chef de Com&Médias, média BtoB spécialiste du secteur de la communication et partenaire de l’APCOM.

Comment le confinement a modifié ton activité ?
Comme toute l’équipe de Com&Médias, je suis en télé travail depuis le mardi 17 mars. Deux changements notables : évidemment moins d’échanges en interne (les outils de com à distance ne remplacent pas complètement une présence physique au bureau) et une ligne éditoriale qui a été totalement transformée : pas d’info-business ces dernières semaines, on a donc opté pour le format audio avec des interviews téléphoniques enregistrées et une newsletter quotidienne. L’idée, c’est de prendre des nouvelles des acteurs de la com, de comprendre leurs contraintes, leurs réflexes… en période de confinement.

A ton avis, quels seront les impacts de cette crise sur nos métiers ?
Les impacts économiques sont déjà là. Visiblement, le digital s’en sort mieux pour l’instant. La grande question : à quel moment les entreprises reprendront la parole pour parler de leurs produits ou services et pas du COVID ?

Une bonne nouvelle, un conseil à partager ?
LA bonne nouvelle, c’est que ma fille a eu son bac en avril (si c’est pas de la précocité :)). Et que je peux bosser en tongues… Sinon, il faut absolument s’abonner à la newsletter quotidienne de Com&Médias (corporate jusqu’au bout !).

Parole d’adhérent : Martin Rauturier “La communication tient une place prépondérante dans notre réponse à la crise”

En cette période de confinement, l’APCOM souhaite donner la parole à ses adhérents pour qu’ils partagent leurs pratiques de communicant.e, leur nouvelle organisation et les impacts sur leur activité et plus largement sur le secteur de la communication. Rencontre avec Martin Rauturier, nouvel adhérent vendéen, qui nous livre son sentiment.

Quel communicant es-tu ?
Grand, curieux, à l’esprit “slasheur”. Sorti d’études généralistes, je navigue depuis 5 ans dans la communication et le marketing sous toutes ses composantes (éditoriale, digitale, événementielle, relations publiques, etc.). Du football professionnel au leader industriel en robotique ! Aujourd’hui en quête d’un nouvel engagement j’ai en parallèle créé ma structure de conseil et services en communication.

Comment se passe ton lancement d’activités en plein confinement ?
J’ai lancé mon activité indépendante en janvier/février. Entre prises de contacts informelles, entretiens consécutifs à des offres d’emploi, une certaine dynamique s’était instaurée. Cela s’est arrêté net, les organisations comme tout organisme en cas de danger se recentrent sur elles-même, leur chaine de valeurs “produits”, clients et fournisseurs. C’est compréhensible. Tous autant que nous sommes, nous encaissons le choc, devons passer par un temps d’adaptation à la situation dans nos quotidiens personnels et professionnels qui deviennent soudainement pleinement imbriqués.

Quel côté positif vois-tu dans cette organisation ?
Une fois la frustration de se retrouver à l’arrêt avec peu voire plus de répondant, j’en profite pour reprendre des projets d’écriture notamment, laissés de côté. Je reste en veille de toute opportunité bien entendu mais je mets ce temps à profit pour lire, réfléchir. Mon indépendance me donne aussi le luxe de ne pas être dans l’urgence de la gestion de cette crise pour une organisation et de pouvoir prendre de la hauteur.

A ton avis, quels seront les impacts de cette crise sur les métiers de la communication ?
Personne ne peut aujourd’hui tirer des conclusions définitives sur les conséquences de cette crise. Comme je l’ai partagé sur LinkedIn, je pense que cette période est un nouveau révélateur de la quête de sens importante qui anime nos sociétés (terme qui désigne à la fois l’entreprise et notre vie sociale commune…). La communication tient une place prépondérante dans notre réponse. Dans son acception la plus pure : mettre en commun, être en relation, transmettre. Elle doit reprendre toute sa place au service du développement et de l’animation de projets collectifs inspirants qui sont autant de récits de vie partagés pour faire société.
Quel conseil ou coup de cœur  partagerais-tu ?
Un conseil lorsque c’est possible: se détacher du flux d’informations en continu et trouver des bulles d’évasion : projets personnels, lectures, films, séries… Pour les amateurs d’histoire ou d’épopée (en prose) je vous conseille Civilizations de Laurent Binet, le récit d’une histoire inversée où les Incas règnent en Europe.

Parole d’adhérent avec Cédric Amiot “Les problématiques RSE vont prendre de l’importance au sein des feuilles de route”

En cette période de confinement, l’APCOM souhaite donner la parole à ses membres pour qu’ils partagent leurs pratiques de communicant.e, leur nouvelle organisation et les impacts sur leur activité et plus largement sur le secteur de la communication. Rencontre avec Cédric Amiot, administrateur de l’APCOM, responsable communication interne et externe d’AS 24 , qui fournit des services aux professionnels du transport (gestion de cartes carburants, transactions péages, localisations de remorques, récupération de TVA, etc) dans 28 pays en Europe.

 

Nous sommes en confinement depuis plusieurs jours, quelles sont les conséquences sur votre activité professionnelle ?

Il y a une double problématique: communiquer en externe sur le fonctionnement normal de nos produits et services malgré la conjoncture grâce à une forte réactivité de nos équipes, et mettre en place les moyens d’informer les 300 collaborateurs répartis dans 300 bureaux en télétravail au lieu de 15 habituellement! Le ton doit être celui de l’empathie, de la transparence, et de l’efficacité pour soutenir l’activité de transport de marchandises qui est vitale pour la population.

Quels avantages tirez-vous de cette nouvelle organisation ?

Nous avons adapté nos outils pour mieux communiquer en interne (visio principalement), et modifier nos communications pour être davantage empathiques, dans la recherche de solutions, dans la ré-assurance concernant le fonctionnement. Cette situation a montré que les équipes ont été très réactives pour s’adapter à la situation, solidaires entre elles pour trouver des solutions.

Selon vous, quels seront les impacts de cette crise sur nos métiers et le secteur de la communication ?

La communication sera encore plus importante pour bien informer du rôle sociétal de l’entreprise. Les problématiques RSE vont prendre de l’importance au sein des feuilles de route.

Pour finir sur une note plus légère, avez-vous un coup de cœur à partager ?

Le coup de cœur du moment: le burger de la quarantaine fait maison par Burger King !

Parole d’adhérente avec Mélinda Thomaret “Le confinement nous oblige à prendre un temps d’arrêt et d’écoute”

En cette période de confinement, l’APCOM souhaite donner la parole à ses membres pour qu’ils partagent leurs pratiques de communicant.e, leur nouvelle organisation et les impacts sur leur activité et plus largement sur le secteur de la communication. Rencontre avec Mélinda Thomaret, administratrice de l’APCOM et fondatrice & dirigeante de MOAKÏTE, agence de conseil en communication événementielle.

Nous sommes en confinement depuis plusieurs jours, quelles sont les conséquences sur votre activité professionnelle ?

C’est en fait toute une filière qui a été touchée. Je pense particulièrement aux freelances, aux prestataires ou aux intermittents du spectacle qui travaillent dans les coulisses pour la bonne tenue d’un événement.
Les agences événementielles ont été impactées dés le début du mois de mars avec les premiers reports ou annulations. L’activité est depuis en stand-by avec des incertitudes quant à la période de reprise.

Comment cela-a-t-il modifié votre façon de travailler ?

L’agilité est un prérequis dès lors que l’on travaille dans l’événementiel, c’est d’autant plus vrai en période de crise. Des projets ont dû être décalés, bousculant les plannings de production dans le même temps. C’est également de nouveaux modes de communication qui ont été mis en œuvre avec nos clients. Les outils tels que Skype, Teams, Zoom s’avèrent pratiques mais sont loin de remplacer la rencontre physique ! Passé ce temps de « réaction », le confinement nous oblige à prendre un temps d’arrêt, un temps d’écoute. C’est un temps de compréhension nécessaire pour questionner nos modèles, prendre du recul sur nos façons d’interagir ou encore de communiquer.

Selon vous, quels seront les impacts de cette crise sur nos métiers et le secteur de la communication ?

Toute crise est un accélérateur du changement. Les entreprises devront être moteur d’un monde plus responsable avec des agences de communication événementielles présentes à leur côté pour impulser cette transformation. Chacun sera conscient de sa responsabilité au regard d’autrui. Certaines entreprises incarnent d’ores et déjà cette volonté au travers leur politique RSE. Mais au delà de la simple formalisation d’un rapport RSE, le temps est à l’action ! Il faudra embarquer toutes les parties prenantes avec transparence et engagement.
Dans un contexte qui reste incertain pour de nombreuses structures, les formats d’événements seront certainement différents, mais le travail de fond sur les messages à porter sera d’autant plus important. Les organisations auront plus que jamais besoin de rassembler les collaborateurs pour souder à nouveau les équipes, donner du sens à leurs actions.
Notre rôle d’agence conseil est primordial pour accompagner les entreprises dans leurs futures prises de parole. Les messages d’avant crise ne seront pas les mêmes dans les prochains mois. Alors que l’on parlait croissance il y a encore quelques semaines, nous aborderons plutôt le thème de la résilience…

Enfin, avez-vous une bonne nouvelle, un coup de cœur, une lecture,… à partager ?

La bonne nouvelle ? L’homme a besoin de contacts, et seule la rencontre et l’événement pourront répondre à son besoin.
Le coup de cœur ? Cette citation d’Albert Camus qui nous interroge sur notre liberté d’agir : «Le bonheur est la plus grande des conquêtes, celle qu’on fait contre le destin qui nous est imposé.».

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