All posts by : Aurélie

APPEL A CANDIDATURES 2024 : Rejoignez le conseil d’administration de l’apcom

L’apcom c’est une équipe de 12 professionnel.le.s de la communication bénévoles qui forment le conseil d’administration avec le soutien indispensable de sa coordinatrice salariée à temps partiel. 

Les membres du conseil d’administration sont élus pour un mandat de 3 ans par l’assemblée générale. Cette année, 4 mandats sont à pourvoir, et 2 mandats en renouvellement (Alice Thiriet & Virginie Boisgontier). C’est une chance exceptionnelle de rejoindre notre équipe. Alors, pourquoi pas vous ?

🌟 Pourquoi rejoindre le conseil d’administration de l’apcom ?

En tant que membre du Conseil d’Administration, vous aurez l’occasion de contribuer à définir les axes de développement, de piloter les événements et le programme de la saison de l’apcom. 

💼 Modalités de candidature :

La date limite de candidature est fixée au jeudi 28 avril. Envoyez-nous votre lettre de candidature par email à l’adresse contact@ap-com.com.

Les candidatures seront diffusées aux membres de l’association le vendredi 3 mai.

Notre Assemblée Générale aura lieu le mardi 28 mai, où les nouveaux membres seront élus par les membres de l’apcom.

📢 Ne manquez pas cette occasion de jouer un rôle actif dans la vie de l’association ! Nous comptons sur vous !

Nous attendons avec impatience de recevoir vos candidatures et de vous accueillir dans notre équipe !

L’équipe de l’APCOM

Participez à l’enquête anonyme sur la rémunération des professionnel.le.s de la communication en Pays de la Loire !

Vous êtes un.e professionnel.le de la communication en Pays de la Loire ? Votre voix compte ! L’apcom, en partenariat avec l’agence d’études marketing Sillaj, lance une enquête inédite sur la rémunération dans notre secteur d’activité.

Pourquoi cette enquête ?

La rémunération est un sujet crucial, souvent entouré de tabous. Pourtant, il est essentiel de comprendre les pratiques salariales dans notre région pour mieux valoriser nos métiers et assurer une plus grande transparence.

Comment participer ?

C’est simple ! Il vous suffit de consacrer quelques minutes de votre temps pour répondre à notre enquête anonyme. Vos réponses sont confidentielles et contribueront à établir un panorama complet des rémunérations des professionnel.le.s de la communication en Pays de la Loire.

Votre engagement compte !

Chaque réponse est précieuse. Plus nous aurons de participants, plus les données collectées seront représentatives. Vous pouvez également devenir un.e ambassadeur.rice de cette enquête en la partageant largement auprès de votre réseau professionnel.

Ne manquez pas cette opportunité de faire entendre votre voix et de contribuer à une meilleure compréhension des enjeux de rémunération dans notre secteur !

Participez dès maintenant en cliquant sur ce lienEnquête Rémunération apcom/sillaj

Découvrez notre communiqué de presse : CP Enquête Inédite sur la Rémunération des professionnels de la Communication

Ensemble, œuvrons pour une communication plus transparente et équitable en Pays de la Loire !

Nous comptons sur vous pour faire entendre votre voix et pour la diffusion de l’enquête au plus grand nombre !

L’équipe de l’apcom & Sillaj 

Participez à #YesWeeklean – Triez, Videz, Kleanez vos productions digitales #numeriqueresponsable

 

La semaine du 18 mars, l’apcom et les réseaux de communicants de France organisent YesWeeklean : une semaine dédiée au grand ménage de ses contenus et données numériques.

Triez, Videz, Kleanez

YesWeeKlean s’inscrit avec la plus grande mobilisation citoyenne et environnementale: le Digital CleanUp, opération mondiale du nettoyage des données numériques.

 ▶️ JE M’INSCRIS

SOYONS DES CREATEURS DE CONTENUS RESPONSABLES

👩‍🎨 Maquettes, articles, publications sur les réseaux sociaux, vidéos…En tant que communicant nous sommes de grand producteur de contenus 👑
En tant que communicants responsables, à nous de trier, vider et nettoyer ce que nous avons produit !

Réservez dès maintenant un créneau la semaine du 18 mars pour prendre le temps de trier vos contenus et fixer des règles d’organisation, vider puis nettoyer vos données.⏰ Une heure, une demi-journée ou une journée complète pour tout trier, supprimer et archiver. Seul ou en équipe : faites votre ménage de printemps 🧹

Mesurez pour prendre conscience

Pour mesurer l’impact de cette opération, nous vous invitons à mesurer cette action avec un Avant / Après de tout ce qui a été accumulé pendant des mois, voire des années, et la place libérée. Avec un outil très simple, remontez-nous vos résultats pour prendre part à ce projet d’envergure nationale et mesurer ce que cette semaine a permis d’économiser.

Et pourquoi pas se challenger ? Participez en équipe et fixez-vous des objectifs🏆

📊 Je télécharge le tableau de suivi

🫧 Quoi nettoyer ?

🗂️ Toutes les maquettes sauvegardées
🚨 Les V1, V2 et V3 qui n’ont pas été retenues
💸Les devis envoyés il y a plus d’un an

📋 Les Google Docs créés pour vos projets maintenant terminés
📊 Les Google Forms qui ne sont plus consultés
📖 Les articles de blog rédigés il y a 3 ans qui sont maintenant (peut-être) obsolètes
🎥 Les vidéos postées il y a 4 ans et qui ne sont plus vues
📝 Les centaines d’articles passées en brouillon ou placées dans la corbeille sur WordPress
✉️ Les milliers de courriels envoyés, triés, archivés

En bref, tous les contenus que nous pouvons créer ! 🎨

👀Concrètement

  1. J’identifie mes actions de communicant responsable
  2. Je fais un état des lieux (nombre de mails, nombre d’articles en ligne, en brouillon, vidéos en ligne…) je le note et je TRIE.
    J’identifie les fichiers en doublon, les incohérences de rangement et je me fixe des règles d’archivage :
    🔲Combien de temps conserver les maquettes créées,
    🔲Combien  de versions je garde et combien de temps,
    🔲Combien de temps conserver les devis envoyés,
    🔲 Quelle durée de vie pour un article,
    🔲 Quelle durée de vie pour une vidéo…Bref, j’identifie mes actions, je leur donne une durée de vie et des règles pour trier régulièrement.

    Créer du contenu c’est bien, limiter son empreinte numérique c’est mieux !

  3. Je VIDE, je supprime tout ce qui n’est plus utilisé, consulté, regardé.

🔲Les courriels pour des anciens projets,
🔲La vidéo des vœux 2021 qui ne sera plus regardée,
🔲 Les photos en doublon du dernier séminaire organisé,
🔲 Toutes les photos importées sur WordPress qui ne sont plus utilisées…
Bref, je fais le grand ménage !

Gérer vos archives c’est bien, conserver l’essentiel c’est mieux !

4.  Je KLEAN, je me désabonne, j’optimise la taille de mes médias sur mon site et je réduis leur poids…
Bref, je nettoie et rends mon contenu plus responsable !

Je créé du contenu vertueux : j’en fais moins, mais mieux. Animer son site c’est bien, optimiser ses médias c’est mieux !

5-     Je fais le bilan
🔲 Nombre de courriels supprimés, poids économisé sur votre Cloud, nombre de vidéos et d’articles supprimés… L’heure du bilan a sonné.

🧹 Téléchargez la check-list complète

6- Ultime étape : Partagez vos résultats 

Nouvelles règles d’archivage adoptées, nombre d’e-mails supprimés, poids économisé sur votre Cloud, nombre de vidéos et d’articles supprimés, nombre de médias optimisés…

Partagez-nous votre bilan global !

👏 Je partage mon bilan

Envie d’aller encore plus loin ? 

🚀 Impliquez et motivez votre équipe

📈 Remontez-nous vos résultats globaux

📣 Partagez-le sur vos réseaux sociaux, signature de-maill, site internet… Bref, soyez ambassadeur et sensibilisez votre entourage

➡️ Plus nous serons nombreux à participer à l’opération, plus celle-ci aura de l’impact !

 

Opération à l’initiative de Place de la Communication à partir des référentiels et outils du Digital Cleanup avec le soutien de l’agence JBL Com & Cie pour la création.

Hommage à Thierry SAURAT – Président de l’apcom de 2012 à 2018

Ancien journaliste de radio et de presse écrite, Directeur de la communication et rédacteur en chef de la Ville de Sainte-Luce-sur-Loire (44) depuis 1992, ce fils de rapatriés d’Algérie était avant tout un « passionné ».

Passionné par le cinéma classique, en particulier hollywoodien, les westerns, et par la musique. Il avait récemment publié un ouvrage mêlant autobiographie, souvenirs d’enfance et coups de cœur cinématographiques, Souvenirs en Technicolor, 50 films plus grands que nature, aux éditions l’Harmattan paru en 2022. Fan du « boss » il a assisté à plus de 50 concerts de Bruce Springsteen et écrit plusieurs articles à son sujet, notamment dans Rock and Folk.

Référent dans le domaine de la communication territoriale et des Collectivités, il était formateur au CNFPT et à Cap’Com. Il a écrit ou co-écrit plusieurs ouvrages : Réussir sa communication locale sur le développement durable (2008 – Territorial Éditions – Réédition en 2013), Presse territoriale : mode d’emploi (2009 – Territorial Éditions) et Réussir son journal municipal (octobre 2014 – Territorial Éditions), Souvenirs en Technicolor (2022 – L’Harmattan).

Pour tous ceux qui l’ont croisé, Thierry laisse le souvenir d’un homme engagé, curieux, qui a incarné la Présidence de l’APCOM de 2012 à 2018 avec beaucoup d’énergie et l’esprit d’ouverture qui le caractérisaient.

Nous adressons tout notre soutien à ses proches, sa famille et particulièrement à sa compagne Caroline PROUVOST illustratrice-graphiste, qui a collaboré à de nombreux projets en faveur de l’Apcom.

 

 

“Influence, entre fantasmes et réalités”, retour sur une table ronde au cœur de l’actualité

Nouvelle année, nouveau millésime des conférences APCOM et donc nouvelle table ronde (même si, comme la plupart du temps, c’est en fait une demi-table ronde, propice aux échanges ! 😉) 

 Le mardi 16 janvier dernier, celle-ci s’est déroulée au sein des locaux nantais de l’école SUP’DE COM sur le sujet de l’influence, les réglementations qui y sont associées, les dernières évolutions de son utilisation en France et l’arrivée des intelligences artificielles sur ce secteur.  

Une heure trente d’échanges passionnants devant une quarantaine de communicant.e.s,  grâce à l’expertise de nos quatre spécialistes : Lauriane Le Texier (Fondatrice de l’agence d’influence, La Louve and Partners, membre du conseil exécutif de l’UMICC*), Tom Esnault (Conseiller en communication politique et influence, Ensemble sur nos territoires), Nolwenn de Cintré (Fondatrice de Ciba Stratégie & La Social Room) ainsi que Camille Nourtier (Social média manager et lead influence, @gulfstreamgroup et créatrice de contenus @camille brunette ).  

*UMICC : Union des Métiers de l’Influence et des Créateurs de Contenu 

L’influence en France et le terme d’influenceur.se ? 

Cette conférence inédite sur le sujet a permis de mettre en avant quelques indicateurs clés de l’influence en France mais aussi, pour l’ensemble du public présent, de mieux recentrer le terme “d’influenceur.se”. Un terme souvent mal perçu, “notamment à cause de bad buzz” (comme le souligne Camille Nourtier), comme le symbole de l’écervelé.e de télé-réalité à Dubaï. Alors qu’il s’oriente maintenant davantage vers une réalité de “créateur.trice de contenu”, d’expert.e de la communication “social media” alliant démarche stratégique et contenu créatif au service des marques”.  

Au total, pas moins de “150 000 personnes pratiquent un métier de l’influence en France”, produisant de manière générale “du contenu de qualité, sur le bon canal, au bon moment ”, souligne Nolwenn de Cintré. Cette dernière reconnaît que l’influence évolue en 2023 avec la notion de spécialistes qui émergent – les TikTokeurs.ses – ou encore la généralisation de ce concept sur l’ensemble des secteurs (sportif, politique, santé, tourisme, culture, etc.). Certaines croyances ont par ailleurs été recadrées concernant la réalité des influenceurs.ses : comme la taille médiane de leurs communautés – qui se situe à seulement 10 000 followers, ou encore leur salaire moyen – qui ne se compte pas en millions, mais plutôt vers les… 3 000€ par an. 

“Aujourd’hui, il y a énormément de micro-communautés et l’on peut rapidement devenir influenceur.se, sans même le vouloir, lorsque l’on a une passion particulière à faire partager” précise Lauriane Le Texier. 

Comment se structure donc l’influence aujourd’hui ? 

Pour mieux encadrer l’influence aujourd’hui, de nouvelles normes législatives et un ensemble de supports comme un “guide des bonnes pratiques” ont été mis en place ces derniers mois, à l’issue d’un travail important en Commissions législatives.  

En 2023, la création de l’UMICC (Union des Métiers de l’Influence et des Créateurs de Contenu) s’est ainsi révélée indispensable “pour protéger les consommateurs, structurer le milieu, et apporter une vision réelle du métier”, tel que nous l’explique Lauriane Le Texier. 

Pour étoffer ces propos, Tom Esnault explique plus en détail la loi du 9 juin 2023, “issue d’une volonté transpartisane de sécuriser les influenceurs mais aussi les consommateurs”, en rendant obligatoire les termes de “collaboration commerciale” ou “contenu sponsorisé” en cas de contrat entre un.e influenceur.se et une marque. Nous rappelant que seul un décret sur les sept prévus est en vigueur aujourd’hui, et que de nombreux autres pays comme la Belgique, en novembre 2023, commencent à emboîter le pas de la France, qui s’avère le premier pays… au monde à avoir légiféré sur le sujet. 

La conférence a donc permis de remettre en lumière les éléments rendus obligatoires par la loi (depuis 2023) et qui favorisent, par la transparence, la confiance de 8 Français sur 10 : 

  • Évocation de la collaboration commerciale 
  • Partenariat rémunéré 
  • Photo retouchée 
  • Image générée par l’intelligence artificielle 
  •  

A signaler :  certaines questions restent tout de même en suspens comme l’imposition et l’encadrement du procédé du gifting (cadeaux des marques aux influenceurs) par la loi. 

Quel rôle ont les influenceurs.ses dans la société aujourd’hui ? 

Les créateurs.trices de contenu jouent un rôle grandissant pour les marques puisqu’ils travaillent réellement et font évoluer les réflexions de la société sur toutes les tendances du moment (environnement, engagement, inclusivités, …). Leur engagement est croissant et leur sincérité indispensable pour incarner les valeurs et les marques qu’ils ou elles promeuvent. 

Aujourd’hui l’influence ne se pratique plus de la même manière, car ces créateurs.trices ont pris en considération l’impact que leurs messages pouvaient avoir sur les cibles et “limitent souvent le nombre de leurs collaborations afin de mieux prendre le temps d’enquêter sur les marques avec lesquelles ils ou elles souhaitent collaborer”, comme l’explique Camille Nourtier. De leur côté, les marques prennent également ce même temps, indispensable, pour l’analyse des dérives et des comportements passés de l’influenceur.se – et des risques de bad buzz. Une responsabilité donc mutuelle qui se doit de n’évoquer que les sujets demandés et cadrés… et éviter l’ensemble des sujets polémiques ou demandes de prises de position trop régulières, malgré les pressions insufflées au quotidien par leurs communautés. 

Par ailleurs, Tom Esnault témoigne du fait que les hommes et les femmes politiques s’intéressent de plus en plus à l’impact de l’influence. Notamment au moment des élections, comme on peut le voir à chaque élection américaine depuis Barack Obama, “en profitant de l’engagement de certaines célébrités pour en faire une influence de poids dans le résultat des scrutins”. Taylor Swift et ses 270 millions de followers (!) sera-t-elle un nouveau renfort de poids pour Joe Biden ? Sa qualification de “sorcière satanique” par les Trumpistes en dit long sur la crainte de son influence… 

Au-delà du recours à ces relais d’opinion très populaires, “de plus en plus d’hommes et de femmes politiques deviennent influenceurs.euses” à l’instar de Jean-Baptiste Djebbari (ancien ministre des transports de 2020 à 2022) possédant aujourd’hui une communauté de 100 millions d’abonnés sur TikTok. Ce qui montre l’importance actuelle de l’influence pour servir les messages politiques et conquérir une notoriété auprès de nouvelles cibles. 

Comment l’intelligence artificielle impacte-t-elle le domaine de l’influence ? 

Autre nouveauté évoquée lors de cette table ronde, l’utilisation des intelligences artificielles au service de l’influence. Avec l’exemple de Anne Kerdi, une intelligence artificielle “manipulée” par un homme pour promouvoir, au travers de l’image d’une femme, la Bretagne sous toutes ses formes. “Le métier d’influenceur est lui aussi touché par les intelligences artificielles”, comme nous l’évoque Nolwenn de Cintré. Néanmoins, le manque d’authenticité et d’humanité de cette nouvelle catégorie d’influenceurs a su poser questionnement auprès de nos experts, notamment sur la différenciation dans la perception de ce type de contenu auprès des jeunes et plus anciennes générations, plus ou moins aguerries à ce concept. “Rien ne vaudra jamais un être humain pour parler à un autre être humain !”, résume Lauriane Le Texier 

En bref… 

L’influence est un secteur en pleine restructuration aussi bien sur le plan législatif, qu’au niveau de son périmètre d’action ou encore de sa pratique au quotidien. De plus en plus de secteurs, autrefois considérés comme imperméables à l’influence à l’instar de la politique, du monde de la santé ou encore de la culture revoient leur approche et relation avec l’influence. Aujourd’hui, les causes et les préoccupations des cibles et des populations, comme l’environnement, sont au cœur des priorités des influenceurs.euses et constitue un élément essentiel dans leur choix en matière de partenariats. 

Article rédigé par Romain THIERY, étudiant à SUP’DE COM Nantes – Photographies de Lou LE STRAT étudiante à SUP’DE COM Nantes. 

 

 

Retour sur “L’intelligence artificielle, quels défis pour les pros de la communication ?”

Un thème au cœur de l’actualité pour cette table ronde qui s’est déroulée le mercredi 25 octobre dans les locaux d’Audencia Sciencecom au Mediacampus. Merci à eux pour l’accueil et un grand merci à nos cinq spécialistes: Estelle Prusker Deneuville (professeur à Audencia SciencesCom), Jean Robino (Entrepreneur IA & Design, The Next Playground), Anne-Laure Guermont (directrice communication & RSE, Publicis Carré Noir), Barbara Delacroix (CEO Scriptor Artis, inventrice de Devana.ai) ainsi que, Sandrine RABOUILLE (Les règles de l’art, consultante et formatrice droit de la propriété intellectuelle et droit à l’image) pour leurs avis éclairés sur la question.

L’Intelligence Artificielle générative a été découverte par le grand public en décembre 2022 avec l’arrivée de Chatgpt. Cette IA générative a été très vite adoptée par les utilisateurs :

100 000 millions d’usagers en 2 mois, là où Instagram a pris plus de 2 ans” commente Estelle Prusker Deneuville. Du texte à l’image avec Midjourney ou Dall-E. Du texte à l’audio. Du texte à la vidéo. C’est “la course à la création”.

Mais alors quels sont les impacts de l’IA sur l’économie et la communication ?

“Une dynamique du marché avec une progression de 7% du PIB annuel mondial”

En effet, l’intelligence artificielle a permis de créer une nouvelle dynamique,une croissance de la productivité et une augmentation du pourcentage du PIB/an.

Pour la communication, elle permet une automatisation des tâches, par exemple pour le SEO, les textes peuvent être générés automatiquement.

C’est un quart du travail actuel qui pourrait être automatisé par une IA

Parallèlement, selon Goldman Sachs ce sont plus de 300 000 millions d’emplois qui seront impactés dans les pays développés et ce sont, contrairement à la révolution industrielle, les « cols blancs » (travailleurs de bureau, les cadres) qui en payeront le prix. 

Nous allons faire face à l’apparition de nouveaux métiers tels que IA Prompt Engineer (créateur de prompt pertinent et adapté pour communiquer avec l’IA) et avoir ainsi besoin de nouvelles compétences.

Mais l’intégration de l’IA dans l’entreprise pose aussi beaucoup de questions notamment sur la nécessité de former les employés à cette nouveauté ainsi que les enjeux, la fiabilité, la question de l’éthique et la consommation carbone des campagnes générées par cette dernière…

Comment mettre l’IA à profit dans son entreprise et comment y former ses collaborateurs ?

Pour Jean Robino, Entrepreneur IA & Design, The Next Playground les IA génératives sont un nouveau terrain de jeu pour la créativité.

 

Avec les IA génératives, j’ai l’impression de revenir 20 ans en arrière avec un environnement propice à la créativité et à l’innovation”.

 

 

Il intervient dans les entreprises afin d’y intégrer l’IA générative selon un processus qui comprend quatre items.

En premier lieu, la formation, à travers des ateliers d’initiation aux IA génératives. Les équipes sont accompagnées et guidées afin de leur permettre de comprendre, d’apprendre et de se rendre compte de la capacité d’une IA.

Par exemple, créer un scénario et la bande d’annonce d’une série originale grâce à plusieurs IA en seulement une journée.

En second lieu, l’idéation : la production d’idées, en confrontant les idées humaines à celles de ChatGPT, les collaborateurs ont pu se rendre compte que les idées humaines étaient encore choisies et jugées pertinentes. Le but étant de lever les freins et craintes légitimes ressenties par beaucoup envers les IA.

Enfin, la conception et le déploiement, Jean Robino s’est encore une fois appuyé sur les atouts et les superpouvoirs des IA. En effet, avec ses associés de The Next Playground ils ont pu créer un jeu de société « Olympus X » sur l’univers de la mythologie, en seulement 72 heures. Une création impensable il y a de cela un an : il aurait fallu des mois de processus créatif des illustrations.

Ces découvertes leur ont permis de développer leur propre IA générative Jaira au service de l’immobilier, elle permet entre autres la rédaction d’auto-annonces. 

“C’est toute notre culture en amont qui nous permet d’être efficace dans la production et dans la conception de ces outils”.

Les IA génératives paraissent prometteuses si elles sont utilisées à bon escient mais alors doivent-elles inquiéter les agences de communication ?

Quelle est l’influence des IA généralisées sur la relation agence-annonceur ?

Anne Laure Guermont [Publicis] nous a, quant à elle aiguillés au sujet de l’impact des IA généralisées sur la relation agence-annonceur. Une prise de parole tournée autour de la question suivante : 

« L’IA va-t-elle tuer les agences ? »

 

L’intervenante recense au premier abord des informations factuelles plutôt pessimistes.

En effet, en 30 ans, le prix moyen d’une unité d’œuvre (outils permettant de mesurer et évaluer l’activité d’une structure) a été divisé par 3, compensé néanmoins par une augmentation de la productivité.  Selon l’Insee la profitabilité des agences françaises de tous types est passée de 3,8% en 2010 à 0,8% en 2019.”

Les IA présentes dans tous les domaines pourraient à première vue affecter toutes les agences. Elles vont bousculer les habitudes de travail, diminuer la productivité des agences et engendrer une augmentation de la pré-production et de la post-production.

Néanmoins, selon Anne-Laure Guermont, les IA ne tueront pas les agences !

Premièrement, le modèle de l’agence et de son travail avec les annonceurs est la réinvention, et ce depuis toujours. On sait faire preuve d’agilité et tirer le meilleur de ce qui se joue affirme-t-elle. L’IA utilise déjà ce qui existe déjà alors que l’homme, lui, prend de nouveaux chemins et est capable de faire la différence et même de détourner avec ironie les codes de l’IA. Par exemple avec la campagne de communication de la croix rouge

En outre, l’intelligence artificielle est biaisée, dans le sens où elle peut être considérée comme raciste, sexiste, stéréotypée et discriminante

Enfin, l’IA est encore floue. Elle présente un grand nombre de limites technologiques, juridiques et éthiques

Vous l’avez donc compris, dans les grandes lignes, l’IA aura des impacts sur les agences pour toutes les fonctions : exploration stratégique et créative, production de contenus créatifs, transformation de contenus, etc. Il y a un basculement des habitudes de travail à prévoir. Par exemple : Midjourney peut servir à tester une idée par recherche de visuels. Il est donc important d’avoir conscience de son existence afin de ne pas manquer le train et permettre à chacun de booster sa créativité. L’intégration de l’IA dans le monde professionnel va ainsi être le ciment d’une nouvelle relation agence-annonceur. 

Pour conclure : « Les IA ne sont que des outils. La question n’est pas de savoir SI on va les utiliser mais COMMENT on va les utiliser. »

 

 

 

4) Comment fonctionne une IA ? Avec la créatrice de Devana.ai

La créatrice de DEVANA, Barbara Delacroix a pris la parole concernant le fonctionnement d’une IA. 

« Claude 2, LLAMA, modèle LLM, Data set, open source, API… »

Une partie plus technique mais tout aussi enrichissante.

Quelle est la problématique de DEVANA ? Elle est de concevoir l’IA de confiance. Pourquoi la confiance ? Car c’est le fondement de cette IA qui est une IA de fact-checking. Elle a pour but de vérifier les sources (afin que l’utilisateur puisse les citer, qu’on puisse y avoir accès) et de comprendre un texte scientifique ou de rédiger un rapport technique. 

Pour le moment Devana est opérationnelle sur le texte, ensuite ce sera l’image.

L’intervenante a succinctement expliqué comment les IA étaient entraînées et étonnamment, le processus est plutôt simple. Prenons l’exemple d’une IA comme Mid journey. Afin de l’entraîner, on décrit dans un premier temps un grand nombre d’images. Par la suite, l’IA combine toutes ses informations et assemble les différents éléments.  

« Rien ne se crée. Rien ne se perd. Tout se transforme. »

La qualité de nos contenus est garante de notre identité culturelle. Si les sites (informationnels) ferment leurs contenus, leur accessibilité, aux IA, qu’est-ce qu’on laisse en accès à tout le monde ? Pour éviter cela, un travail sur une convention autour des droits d’auteur, à l’entrée (le prompt) et à la sortie (le contenu généré) est nécessaire.

5) Quid de la protection des données générées par l’IA ? 

Sandrine Rabouille, consultante et formatrice en droit de la propriété intellectuelle et droit à l’image, a pris la parole au sujet de la protection des données générées par l’IA.

2 questions principales ont permis d’organiser ses propos : 

La première question est la suivante : l’entraînement des IA sur des contenus protégés est-il considéré comme une violation des droits d’auteur ?

Il faut dans ce cas, savoir qu’une autorisation de l’auteur est nécessaire pour exploiter une œuvre protégée par le droit d’auteur. L’intervenante précise que le risque d’une violation des droits d’auteur est limité si l’œuvre est prise dans le domaine public, de même si c’est une création imaginée par l’IA avec écrit “à la façon de” dans le prompt.

Ex : « Midjourney, peins-moi un poisson dans le style de Magritte »

Les concepts, les idées et le style ne sont pas protégés. (Mais attention à toujours respecter les droits moraux.)

Cependant, il y a risque de violation et contrefaçon si l’IA utilise un élément formel très précis et reconnaissable d’une œuvre.

La seconde question est : Les œuvres générées par l’IA sont-elles protégeables par les droits d’auteur ? 

Pour qu’une œuvre créée par l’IA soit protégée, c’est le rendu final qui est pris en compte et il y a nécessité d’une intervention humaine dans le processus créatif de l’œuvre. Mais il faut savoir que la jurisprudence, à l’heure actuelle, est seulement américaine à ce sujet. En Europe le cadre contractuel est en train de se mettre en place. Ce n’est que le début d’un long processus. L’IA Act de 2021 est en cours de révision pour poser un cadre européen. Un début de proposition de loi a commencé en France depuis septembre 2023.

« Mais le temps de législateurs n’est pas le même que celui des IA ! »

Conclusion

Les IA génératives restent en perpétuelle évolution et n’ont pas fini d’évoluer. Elles bousculent le marché du travail, impactent nos quotidiens mais elles sont aussi une aide précieuse pour les communicants à condition qu’elle ne reste qu’un outil supervisé par l’intelligence humaine. 

Article co-rédigé par Léa Maudet étudiante à SUP’DE COM Nantes 

Ecriture inclusive : des ressources pour un langage plus inclusif

Dans le cadre de notre table ronde sur l’écriture inclusive nous vous proposons des ressources complémentaires pour vous éclairer :

 

L’APCOM porte une vision d’une communication inclusive, visionnaire et engagée

Il y a un an, l’APCOM, l’association des professionnelles et professionnels de la communication en Pays de la Loire, mettait au jour son manifeste pour une communication inclusive, visionnaire et engagée. Ce 27 septembre, à l’occasion de sa soirée de rentrée qui s’est tenue au Village Rugby à Nantes, l’association a dévoilé sa nouvelle identité visuelle qui s’inscrit dans la continuité des valeurs portées par la co-présidence et le conseil d’administration tout entier.

 

Deux Thématiques Fortes : Complémentarité et Entraide

  • La complémentarité des nombreux profils engagés dans l’APCOM avec des compétences, des expertises métiers, des personnalités et des expériences différentes.
  • L’entraide qui naît de cette complémentarité, une valeur forte mise en avant par un jeu typographique au sein même du mot apcom.

« Le cahier des charges soumis par l’APCOM insistait sur la nécessité d’un alignement et d’une continuité avec les valeurs de son association. Ainsi j’ai proposé un projet avec un logo noir sur fond blanc ou un logo blanc sur fond noir, pour une utilisation en numérique comme en impression, mais également des déclinaisons en couleurs vives pour refléter l’énergie et l’état d’esprit optimiste de l’APCOM, » déclare Morvan Le Rest, directeur artistique, qui a travaillé sur ce projet d’identité visuelle.

Le processus de sélection & calendrier

  • Avril 2023 : Lancement d’un appel à projets avec 14 candidats intéressés pour recevoir le cahier des charges complet.
  • 7 juin 2023 : Audition de 3 propositions sur les 8 dossiers reçus par la commission « Identité » composée d’Agathe Martin-Belin et Catherine Ramain, administratrices APCOM, et Ingrid Baudry, co-présidente APCOM.
  • 19 juin 2023 : Les membres du conseil d’administration ont entériné le choix du projet sélectionné.
  • 27 septembre 2023 : Dévoilement de la nouvelle identité APCOM à ses membres à l’occasion de sa soirée de rentrée

 

A suivre viendront la refonte du site internet par la commission « stratégie digitale », composée de Ronan Jannée, co-président ainsi que de Muriel Vento et Nathalie Vuarchex, administratrices, puis la rédaction d’un guide à l’écriture inclusive.

Découvrez notre nouvelle identité via cette vidéo : https://youtu.be/LmCp-c8Dgug

Téléchargez notre communiqué de presse : https://www.ap-com.com/wp-content/uploads/2023/09/CP-APCOM-vision-et-nouvelle-identite-visuelle.pdf

Retour sur “Les droits d’auteur ne sont pas une option”

Où en sommes-nous en 2023 ?

Telle était la thématique de la table ronde du 4 mai dernier qui s’est tenue dans l’espace cosy de la Canopée au cœur du centre-ville de Nantes, grâce à l’accueil d’Elise Famy, dirigeante et co-fondatrice dIrys Photographie. Cette dernière a ainsi pu nous livrer son expérience sur la gestion des droits d’auteur au sein de son activité professionnelle. À ses côtés, trois autres grands témoins ont pu apporter leur éclairage sur cette complexe mais inévitable question à laquelle tout un chacun peut être confronté au cours de sa vie tant professionnelle que personnelle : Maître Carole Couson, avocate au Barreau de Nantes, spécialisée dans la propriété intellectuelle, Franck Tomps, photographe et directeur artistique, et Matthieu Colombel, co-fondateur et dirigeant du studio de motion design Blackmeal.

Crédit photo : @Delphine Lelièvre

Le sujet suscite de telles interrogations qu’il aura fallu 2 h pour venir à bout de l’ordre du jour, mais probablement pas de toutes les questions de la salle. Le quizz de départ proposé par l’experte Catherine Ramain, animatrice de la rencontre pour l’APCOM, et consultante en communication, a rapidement permis de se rendre compte de l’ampleur et de la complexité du sujet. 

En voici quelques extraits… Et vous, vous auriez répondu quoi ?

 

« Je souhaite réaliser une campagne média à partir d’une vidéo de communication interne de l’entreprise. Ai-je le droit ? »

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« J’ai besoin, pour une nouvelle campagne, de 4 plans tirés d’un film déjà réalisé pour une précédente campagne. J’ai forcément le droit puisque j’ai déjà payé ? »

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« Je voudrais récupérer la musique du film créée pour mon film afin de l’utiliser lors d’un événement. C’est possible ? »

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« Je n’utilise que des images libres de droit. Je ne risque rien ? »

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Des cas de figure comme ces derniers, il en sera évoqué beaucoup … Avec à chaque fois la même problématique : ce qui semble souvent être une évidence pour le citoyen lambda et souvent même pour les décideurs marketing ou communication dans un cadre professionnel, est bien souvent une interprétation libre ou erronée de la loi !

Mais s’il y a une règle que l’assemblée aura été invitée à bien retenir pour se protéger un maximum – sans pour autant avoir l’assurance de pouvoir exploiter le support à 100% -, c’est de respecter la trilogie suivante dans l’indispensable contrat encadrant les droits d’auteur du produit commandé :

  • Préciser la destination, le(s) support(s) et l’exploitation qui doit en être faite,
  • Le territoire de sa diffusion (en interne, en France, à l’international ?),
  • La durée de son exploitation (un an, trois ans, dix ans ?).

Et pourquoi cela ne protège-t-il pas l’acquéreur à 100 % si tout cela est précisé par écrit, nous direz-vous ? Simplement parce que l’auteur est et restera toujours libre de reprendre, modifier voire même détruire son œuvre : le droit moral relatif aux droits d’auteur est inaliénable, imprescriptible et perpétuel.

Conseil de Catherine Ramain : « Les droits d’auteur s’annoncent dès le brief. Plus vous êtes précis au départ, plus vous assurez vos arrières… Et une collaboration sereine. »

Matthieu Colombel soulève un autre aspect de la réglementation : les créations produites par ses employés sont enregistrées comme « œuvre collective » et les droits ainsi cédés au commanditaire ; mais si un salarié réalise seul la création, il deviendrait alors, selon la loi, propriétaire des droits d’auteur de l’œuvre. Néanmoins, il faut également être conscient que la notion « d’œuvre » est très cadrée elle-même. Tout ce qui est « création » n’est pas forcément une « œuvre ». Au-delà du simple « savoir-faire » voire de « l’expertise », il faut une véritable « originalité » dans le processus créatif.

Elise Famy explique toute la confusion qui règne souvent autour des rushs. Beaucoup de photographes / vidéastes soulignent le fait que vendre les rushs ne constitue pas une bonne idée. L’incompréhension des règles peut en effet parfois mener à des tensions du type : « Ce sont des images de mon entreprise, je ne vais pas repayer pour les avoir ». Pourtant, en livrant les rushs, non retouchés, le risque subsiste de voir le client utiliser des images au nom du photographe / vidéaste professionnel… Sans en posséder les droits définis par ce qui est énoncé plus haut.

Franck Tomps de confirmer : « Vendre des fichiers RAW, demander toutes les images non travaillées, c’est comme demander à un écrivain ses brouillons. Il faut beaucoup de pédagogie pour expliquer cela aux clients, car généralement ce n’est pas compris. » 

C’est une vraie difficulté de faire comprendre le droit d’auteur (il y a confusion avec le droit à l’image), la cession de droit, le droit de reproduction ou de présentation. Plus la diffusion sera importante, plus la cession des droits sera élevée. En France, le prix est libre, car il dépend de bon nombre de critères. Il y a quelques organismes qui proposent des barèmes indicatifs, mais il n’existe malheureusement pas de grille tarifaire officielle.

C’est enfin Carole Couson, en sa qualité d’avocate, qui aura clôturé la table ronde par une présentation des bases juridiques du droit d’auteur. Il serait long et présomptueux de prétendre pouvoir restituer parfaitement et justement ses propos mais 6 points ont étayé son exposé : notion d’œuvre, auteur et titulaire des droits d’auteur, droit moral, droits patrimoniaux, exceptions et contrats d’exploitation.

Sachez en outre qu’un contrat verbal n’a AUCUNE valeur, mais qu’une base contractuelle peut se déduire d’une facture ou d’un simple mail.

Enfin, s’est posé le problème de l’arrivée des IA générant des « créations » en se nourrissant de nombreux supports disponibles sur internet, sans aucun respect des droits d’auteur. Jurisprudence en cours, le chantier est tellement vaste et complexe… Entre loi française, loi américaine, loi internationale, nous ne sommes pas au bout de nos questionnements sur les droits d’auteur… 

Objet d’une future table ronde ?

Article rédigé par Delphine LELIEVRE, Bachelor 3, SUP’DE COM Nantes

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